Faux Indépendant en Belgique : Exemple et Risques

Dans cet article, nos experts-comptables vous expliquent ce qu’est un faux-indépendant, quels sont les risques et les conséquences liés à ce statut, et comment éviter de le devenir.
En Belgique, un travailleur peut exercer son activité professionnelle sous le statut de salarié ou d’indépendant. La distinction repose principalement sur le lien de subordination :
L’indépendant a notamment le choix d’exercer son activité en personne physique ou au travers une société de management.
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⚠️ L’État traque les faux indépendants : il s’agit des travailleurs sous statut d’indépendant, mais qui exercent dans des conditions similaires à celles d’un salarié. Le travailleur et la société pour laquelle il preste évitent ainsi de remplir certaines obligations fiscales et sociales liées à l’emploi d’un salarié.
L’administration examine l’absence de subordination via plusieurs critères :
Imaginons le cas de Julie, qui est graphiste. Elle est enregistrée comme indépendante complémentaire.
Une agence de communication lui propose de collaborer avec elle, mais impose les conditions suivantes :
Pourquoi est-ce un cas de fausse indépendance ?
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Si l’administration considère que la relation entre l’entreprise et le travailleur est une situation de faux-indépendant, les conséquences financières peuvent être lourdes, tant pour le travailleur que pour l’entreprise.
⚠️ Le travail de faux indépendant est considéré comme de la fraude sociale et peut donc exposer le travailleur et l’entreprise à des sanctions pénales, c’est-à-dire des amendes, voire des peines d’emprisonnement.
Les sanctions varient en fonction de la gravité des faits et de l’intention de dissimuler le lien de subordination.
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Dès la requalification en faux-indépendant, le travailleur est considéré comme un salarié, et la société pour laquelle il preste comme employeur.
Il faut alors respecter toutes les dispositions légales régissant les relations de travail entre un salarié et son employeur, notamment le temps de travail, le paiement de primes de fin d’année et de congés légaux, ainsi que les délais de préavis en cas de licenciement ou démission.
Le fait de travailler pour plusieurs clients est une preuve d’un travail d’indépendant, et permet de se différencier clairement d’un travailleur salarié lié à un seul employeur.
Facturer des prestations mensuelles variables renforce également la distinction avec un salarié, qui perçoit une rémunération fixe.
Un contrat de prestation entre l’indépendant et l’entreprise doit spécifier clairement l’absence de lien de subordination et l’autonomie de l’indépendant. Ce contrat doit être soigneusement rédigé pour minimiser les risques de requalification.
Dans tous les cas, ne pas figurer dans l’organigramme de la société permet de prouver l’absence de lien hiérarchique.
👉 Si vous souhaitez plus de conseils concernant la gestion de votre activité professionnelle d’indépendant, n’hésitez pas à contacter nos experts-comptables. 😀
Expert-comptable
Maud est expert-comptable fiscaliste, et c'est aussi la cofondatrice de BILLY. Combinant une excellente maîtrise de la compatibilité belge et une bienveillance naturelle, elle supervise l'équipe comptable de BILLY au quotidien.